Qu’est-ce que le syndrome de Willebrand acquis?
Le syndrome de Willebrand acquis : une pathologie chez des sujets sans antécédents hémorragiques
La maladie de Willebrand – du nom du docteur Erik von Willebrand qui l’a décrite en 1926, en Finlande, est une maladie héréditaire et génétique qui se manifeste par des hémorragies ou des saignements prolongés. Elle est due à un défaut de la quantité et/ou de la qualité du facteur Willebrand (VWF), glycoprotéine multimérique jouant un grand rôle dans l’hémostase.1 Ce processus physiologique permet d’enrayer les saignements grâce à la formation de caillots sanguins. Lorsqu’il n’y a pas suffisamment de VWF dans le sang ou qu’il n’agit pas comme il le devrait, le sang prend plus de temps à coaguler. 2
La transmission de la maladie de Willebrand est génétique. Elle est causée par une altération d’un gène appelé VWF et localisé sur le chromosome 12.1
Dans de rares cas, elle peut cependant se développer chez des personnes qui ne présentent pas d’antécédents hémorragiques personnels ou familiaux. C’est-à-dire que ni la personne atteinte, ni ses parents ne sont porteurs d’un gène VWF muté. Il s’agit d’une forme acquise de la maladie. On parle alors de syndrome de Willebrand acquis.2
Sa caractéristique ? Le système immunitaire développe des anticorps appelés inhibiteurs, qui sont dirigés contre le VWF circulant dans le sang.2 Ce syndrome rare peut survenir à la suite d’un traitement médicamenteux ou encore de maladies, telles que des anomalies cardiovasculaires ou rénales, des pathologies auto-immunes, voire des cancers.2,5
Quels sont les symptômes du syndrome de Willebrand acquis ?
À l’instar des formes génétiques de la maladie, les symptômes du syndrome de Willebrand acquis sont principalement cutanéo-muqueux.3 Il peut s’agir de saignements au niveau :
30 à 50 % des malades sont asymptomatiques en dehors de tout geste invasif.
Comment diagnostique-t-on le syndrome de Willebrand acquis ?
La distinction entre la maladie de Willebrand constitutionnelle et le syndrome de Willebrand acquis repose principalement sur l’âge tardif d’apparition des premiers symptômes et sur l’absence d’antécédents hémorragiques personnels ou familiaux. Pour reconnaître le caractère acquis du déficit en VWF, il convient également de rechercher la pathologie sous-jacente qui a causé le syndrome. 7