Filles et femmes hémophiles : transmission, symptômes, diagnostic et grossesse
L’hémophilie A ou B est un trouble de la coagulation sanguine lié à un déficit en facteur de coagulation. Cette maladie peut empêcher la formation d’un caillot de sang solide, entraînant des saignements prolongés. Si l’hémophilie touche majoritairement les hommes, les femmes peuvent également être affectées par la maladie, et la transmettre à leurs enfants.
L’hémophilie chez les femmes 1,2
L’hémophilie A ou B est une maladie génétique et héréditaire transmise à l’enfant au moment de la conception. Le gène défectueux responsable de l’hémophilie A ou B se situe sur le chromosome X. Contrairement aux garçons qui n’en ont qu’un seul, les filles ont deux chromosomes X : l’un provient de leur mère, et l’autre de leur père. Si une fille reçoit un gène défectueux de son père ou de sa mère, elle est dite « conductrice » de l’hémophilie.
Cela ne veut pas dire qu’elle sera atteinte de la maladie pour autant. Il peut y avoir une forme de compensation entre les deux chromosomes X, l’un portant une version normale du gène, l’autre une version mutée. En effet, dans chaque cellule du corps de la femme, le chromosome porteur du gène de la maladie peut être inactivé. Ce phénomène est appelé « inactivation de l’X » ou encore « lyonisation » en référence à Mary Lyon, la généticienne britannique à l’origine de cette découverte.
Chez les sujets féminins, si c’est le chromosome X, porteur de la version mutée du gène, qui est inactivé, alors la cellule produit la version normale du facteur de coagulation et inversement. Ainsi, plus le gène normal est inactivé dans un grand nombre de cellules, plus le taux de facteur de coagulation est bas.
Environ un tiers des femmes conductrices de la maladie (ayant un chromosome X portant le gène défectueux) ont un taux de facteur de coagulation inférieur à 40 % de la normale, et peuvent éprouver des saignements anormaux. Les femmes dont le taux de facteur de coagulation se situe entre 40 et 60 % de la normale(1,2) sont appelées conductrices symptomatiques, puisqu’elles peuvent souffrir de saignements.
Enfin, même si c’est très rare, une fille peut hériter de deux allèles (versions) défectueux du gène. Cette situation peut survenir lorsque le père est hémophile et que la mère est porteuse. Dans ce cas, la compensation est impossible puisque les deux chromosomes portent chacun un gène défectueux, et la personne souffrira d’hémophilie. Cela peut également être le cas si une femme a un seul chromosome X (syndrome de Turner) et que c’est forcément ce chromosome portant le gène défectueux qui s’exprime.
A noter qu’un tiers des hémophilies portent une mutation de novo, c’est à dire que cette mutation n’est présente ni chez le père ni chez la mère mais qu’elle s’est produite lors de la formation des ovules ou des spermatozoïdes des parents ou plus tard chez le fœtus (4).
L’hémophilie A ou B est une maladie génétique et héréditaire transmise à l’enfant au moment de la conception. Le gène défectueux responsable de l’hémophilie A ou B se situe sur le chromosome X. Contrairement aux garçons qui n’en ont qu’un seul, les filles ont deux chromosomes X : l’un provient de leur mère, et l’autre de leur père. Si une fille reçoit un gène défectueux de son père ou de sa mère, elle est dite « conductrice » de l’hémophilie.
Cela ne veut pas dire qu’elle sera atteinte de la maladie pour autant. Il peut y avoir une forme de compensation entre les deux chromosomes X, l’un portant une version normale du gène, l’autre une version mutée. En effet, dans chaque cellule du corps de la femme, le chromosome porteur du gène de la maladie peut être inactivé. Ce phénomène est appelé « inactivation de l’X » ou encore « lyonisation » en référence à Mary Lyon, la généticienne britannique à l’origine de cette découverte.
Chez les sujets féminins, si c’est le chromosome X, porteur de la version mutée du gène, qui est inactivé, alors la cellule produit la version normale du facteur de coagulation et inversement. Ainsi, plus le gène normal est inactivé dans un grand nombre de cellules, plus le taux de facteur de coagulation est bas.
Environ un tiers des femmes conductrices de la maladie (ayant un chromosome X portant le gène défectueux) ont un taux de facteur de coagulation inférieur à 40 % de la normale, et peuvent éprouver des saignements anormaux. Les femmes dont le taux de facteur de coagulation se situe entre 40 et 60 % de la normale(1,2) sont appelées conductrices symptomatiques, puisqu’elles peuvent souffrir de saignements.
Enfin, même si c’est très rare, une fille peut hériter de deux allèles (versions) défectueux du gène. Cette situation peut survenir lorsque le père est hémophile et que la mère est porteuse. Dans ce cas, la compensation est impossible puisque les deux chromosomes portent chacun un gène défectueux, et la personne souffrira d’hémophilie. Cela peut également être le cas si une femme a un seul chromosome X (syndrome de Turner) et que c’est forcément ce chromosome portant le gène défectueux qui s’exprime.
A noter qu’un tiers des hémophilies portent une mutation de novo, c’est à dire que cette mutation n’est présente ni chez le père ni chez la mère mais qu’elle s’est produite lors de la formation des ovules ou des spermatozoïdes des parents ou plus tard chez le fœtus (4).
Les symptômes de l’hémophilie chez la femme 2
Les principaux signes de la maladie chez la femme conductrice ou hémophile sont des symptômes hémorragiques, avec des saignements anormaux internes ou externes. Ainsi, comme les hommes, les femmes hémophiles peuvent être sujettes aux ecchymoses (bleus), souffrir de saignements prolongés après une chirurgie, une extraction dentaire ou un traumatisme, mais elles peuvent également avoir des symptômes gynécologiques tels que des règles plus abondantes et plus longues que la moyenne (ménorragie). Ces troubles des règles, et plus généralement, gynécologiques, sont également observés chez les femmes souffrant de la maladie de Willebrand. Ils peuvent provoquer une anémie (appauvrissement du sang, particulièrement en globules rouges), engendrant une faiblesse et de la fatigue. Par ailleurs, une femme hémophile a un risque accru d’hémorragie post-partum après un accouchement.
Le diagnostic de l’hémophilie chez les femmes 1
Conductrices obligatoires
Les conductrices obligatoires ont forcément le gène de l’hémophilie, et peuvent être identifiées en analysant les antécédents familiaux. Les porteuses obligatoires sont les filles d’un père hémophile, les mères qui ont un fils hémophile et au moins un autre membre de la famille hémophile ou porteur connu, ainsi que les mères d’au moins deux fils hémophiles.
Conductrices possibles
Les conductrices possibles sont les filles d’une porteuse de l’hémophilie, les mères qui ont un fils hémophile, mais pas d’autre membre de la famille hémophile ou porteur, ainsi que les sœurs, cousines, mères, tantes, grands-mères maternelles et nièces de porteuses.
Au-delà de ces explications familiales et génétiques, dans environ 30 % des cas, l’hémophilie est due à une mutation génétique de novo, sans qu’il y ait d’antécédents familiaux.(4)
La confirmation du diagnostic de l’hémophilie repose sur deux types de tests en laboratoire : le dosage de facteur de coagulation, avec la mesure du taux de facteur de coagulation dans le sang, et des tests génétiques, comme l’analyse des mutations.
Hémophilie et grossesse 1
Une femme porteuse de l’anomalie génétique responsable de l’hémophilie est aussi conductrice de la maladie, et a un risque sur deux (50 %, puisque l’un de ses deux chromosomes X porte un gène défectueux) de la transmettre à ses enfants. Il existe des méthodes de diagnostic prénatal pour vérifier si l’enfant est hémophile. Elles peuvent néanmoins présenter un risque d’interruption involontaire de la grossesse.
La plupart des femmes porteuses de l’hémophilie n’ont pas de problèmes hémorragiques pendant la grossesse. Elles n’ont, par ailleurs, pas de risque accru de fausse couche. Seul l’accouchement demande une vigilance particulière, en raison du risque de saignement excessif pendant et après l’accouchement. Le taux de facteur de coagulation est mesuré au cours du dernier trimestre de la grossesse. Ainsi, on détermine si un traitement préventif doit être administré au cours du travail, afin de réduire les risques d’hémorragie. Le résultat peut influer sur la possibilité de recevoir une péridurale. Un suivi médical régulier permet de minimiser les risques.
Enfin, ces résultats peuvent participer à déterminer le centre hospitalier dans lequel sera réalisé l’accouchement. Ainsi, pour les femmes avec un taux de facteur de coagulation inférieur à 50 %, il est conseillé d’opter pour une maternité de niveau 3 pour l’accouchement.(5) L’hôpital ou la clinique doit par ailleurs disposer d’un hématologue, d’un service de pédiatrie et d’un centre de transfusion. Cela assure la bonne prise en charge d’une éventuelle hémorragie post-partum.
L’hémophilie peut donc toucher les femmes, même si cela reste rare. Un traitement est parfois nécessaire pour maîtriser les saignements. Dans certains cas, un soutien psychologique peut être conseillé, notamment pour les jeunes filles. Les saignements menstruels prolongés ou abondants peuvent, en effet, être éprouvants.(1)